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L’étape des dunes : quand les Gazelles comprennent le sens du dépassement de soi

DAR KAOUA - DAR KAOUA
Étape 2

Ah les dunes ! Certaines en rêvent, d’autres en font des cauchemars… Une chose est sûre, elles ne laissent aucune Gazelle indifférente ! Raison pour laquelle, les mines sont concentrées ce matin sur la ligne de départ. Pour cette journée bien particulière, les équipages 4×4 ont le choix entre trois parcours : X, Y ou Z avec des difficultés décroissantes. Quelques mètres après le départ du bivouac, les Gazelles s’arrêtent déjà pour prendre leur cap, direction les dunes majestueuses de l’erg Chebbi. Certaines sont tellement stressées qu’elles se tankent même avant l’entrée dans les dunes. L’objectif du jour pour Jennifer et Claudia : « ne pas se mettre la pression, rester constantes et concentrées ». Pour l’occasion, Jennifer, la navigatrice de la team 102 (Jennifer KALKA / Claudia MARTIN), a même décidé d’inaugurer les baskets qu’elle portera pour le Trek’In Gazelles, dont la première édition se déroulera du 6 au 11 novembre prochains.

À la première balise du parcours X, les « anciennes » encouragent les petites nouvelles, comme Betty, de l’équipage 39 (Betty KRAFT / Sonia BAUDOIN-GUERARD), qui encourage la team 223 (Cendrine AZZOPARDI / Pauline CHAPPAZ): « Faites-vous plaisir ! ». Malgré ses trois participations, Tania, de l’équipage 216 (Tania LIO / Régine ZBINDEN)n’est pas particulièrement rassurée. « J’appréhende toujours cette étape même si, au final, on se fait plaisir », confie-t-elle. Même constat chez Joanna, de la team 111 (Joanna CHABOUD-CAUDAN / Katerine CHABOUD): « C’est une étape qui me fait peur depuis deux ans ». Les Gazelles de la team 246 (Jennifer LHERBIER / Céline DUPONT), se disent « euphoriques ». « Je fais confiance à ma pilote », souligne Céline. La plupart des Gazelles qui ont opté pour ce parcours – le plus difficile – souhaitent la même chose : sortir le plus vite possible car à partir de midi, le soleil étant au zénith, le relief est plus difficile à appréhender.

Si l’étape des dunes est aussi particulière, c’est parce que c’est la seule où les équipages ont le droit de se suivre. Naviguer à plusieurs peut en effet se révéler indispensable en cas de tankage. Les pelles et les sangles sont souvent sorties sur cette étape, largement marquée par la solidarité ! Il arrive même que certains équipages s’ensablent en voulant en aider d’autres. C’est le cas pour l’équipage 114 (Agne TELYCENAITE / Astrid DECOURCELLE), en tentant d’aider la team 183 (Leticia LAKSI / Lénaïc TARQUINY). Quand elles réussissent enfin à toutes sortir, elles se serrent dans les bras et s’applaudissent. « J’en ai la chair de poule », confie Lénaïc. Forcément, chaque balise trouvée est donc source de satisfaction et de fierté ! Stéphanie et Sophie, de l’équipage 203 (Sophie LIOUST-BARDY / Stéphanie GOURLOO), arrivent à la balise en klaxonnant, bientôt rejointes par Mélanie et Émeline, de la 220 (Emeline BAUDESSON / Mélanie ZAIDI-LE FOLL), qu’elles prennent dans leurs bras.

« Beaucoup de solidarité sur cette étape »

L’étape des dunes est en général la partie préférée des quads et des SSV, qui, de par leur poids – plus léger que les 4×4 – évoluent plus facilement dans le sable. « On a le plaisir d’être là et de se dépasser et puis en buggy, c’est aussi plus de sensation », confirme Danielle, de la team 23 (Danielle DUBOS / Marie-Christine LAPEYRE). Pour Hélène et Catherine, de l’équipage 152 (Catherine SCHMITT / Hélène MIKOL), « le démarrage est un peu compliqué quand on arrive dans le « champ de bataille » après les autres ». Chaque checkpoint est aussi un bon moyen pour les Gazelles de se repositionner. Il faut dire qu’il est assez facile de se perdre dans l’immensité orange des dunes de Merzouga. « Une, deux, gauche, dôme » : la difficulté engendre des liens entre les Gazelles, comme pour Edwige, de la team 230 (Edwige BARBEREAU / Elise FAUCHEUX), et Florence, de l’équipage 196 (Florence PHILIP / Valérie PRIOUL), qui se créent un langage. « Il y a vraiment beaucoup de solidarité sur cette étape, ça fait du bien », souligne Clémence, rassurée de pouvoir rouler avec d’autres équipages.

Les dunes peuvent aussi être une véritable révélation pour les Gazelles, voire une leçon de vie : « J’ai un peu paniqué quand il a fallu prendre les premières dunes et après je me suis calmée et je me suis fait confiance. Et finalement ça va mieux donc c’est un peu ça la leçon du jour ! », raconte Emilie, de la team 229 (Emilie KUHNI / Elina FAYE). Les gopro et les appareils photos sont sortis : tout est bon pour immortaliser cette journée particulièrement riche en émotions. Les heures passent et les difficultés augmentent, y compris pour Jeanette, de la team 267 (Jeanette JAMES / Rachelle GRESLE), la grande gagnante de la 29e édition. Après un franchissement de dune impressionnant, impossible pour les Gazelles de redémarrer. Pas question pour autant de faire appel à l’assistance mécanique. L’équipage se retrousse les manches et ouvre le capot. Ouf, il ne s’agissait que d’une prise d’air décollée. Un morceau de gaffeur et les Gazelles repartent pour d’autres aventures ensablées ! La balise 5 est l’occasion de faire une rapide pause-déjeuner et de décompresser. « Normalement Merzouga c’est plus doux comme type de dunes », commente Tania, de l’équipage 216 (Tania LIO / Régine ZBINDEN). « On a l’impression d’être dans Chegaga », confirme Hélène, de la team 238 (Hélène GRAND'EURY / Charlotte ZUCCONI), qui presse les autres Gazelles à repartir rapidement. « Avec la chaleur, ça va devenir urgent », souligne-t-elle. C’est reparti !

Sur le parcours Y aussi, les tankages sont légion. Les Gazelles voulaient du sable, elles sont servies ! Léa et Stéphanie, de l’équipage 263 (Léa CAUSSE / Stéphanie CARAMICO), sortent les sangles pour aider leurs copines de la team 167 (Ophélie BIZERAY / Marine ELAN), rencontrées lors d’un stage au Maroc. « Le tankage, ça fait partie du jeu, on est aussi là pour ça », s’amusent les Gazelles. Ludo, le directeur sportif n’a pas non plus fait de cadeau aux équipages crossover, qui ont pas mal jardiné (tourner autour de la balise sans la trouver dans le jargon rallye). « On a pris de mauvaises décisions. On a perdu 1 kilomètre à chaque balise donc on n’est pas très contentes mais on va faire mieux pour les prochaines étapes », raconte Karima, de l’équipage 308. « On a bien jardiné mais on s’est bien amusées », explique de son côté Marta, de la team 601 (Marta PARDO / Nahide ENNAM), avant d’encourager d’autres Gazelles : « Bonne chance les filles, allez jusqu’à bout ».

À la fin de la journée, les visages affichent de la fatigue bien sûr mais aussi de la fierté. Celle d’être allées au-delà de leurs limites et de s’être dépassées. Une première leçon de Gazelle !

2021-09-24T23:03:56+02:00

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