Julien Lorber, le médecin complètement “gazou“
RALLYE AÏCHA DES GAZELLES 2021
Autour du Rallye
À 40 ans, Julien est médecin urgentiste à Saint-Nazaire, mais il est surtout le responsable médical dans l’organisation du Rallye. Il n’en est pas à son premier rallye : 12 à son actif dont 10 au sein de Maïenga.
Sans la mise en place de cette cellule médicale, tant pour la protection des participantes que pour celle des populations locales, le rallye n’aurait pas eu lieu cette année.
Une rencontre avec Julien s’imposait.
C’est par hasard qu’il est entré dans l’organisation du rallye, car il n’avait pas d’affinité particulière avec le milieu automobile, la route ou le camping, mais le désert l’attirait. Il a donc répondu présent lorsqu’il a été sollicité. « Maintenant je suis vraiment heureux et même carrément addict au rallye, et surtout heureux de retrouver la famille Maïenga au sens large. C’est devenu maintenant un peu comme une drogue. »
Il a craqué complètement pour la famille Maïenga, mais d’abord pour la véritable famille Serra et Vrillacq, un noyau familial qui a réussi à fédérer une famille amicale, avec des bénévoles qui reviennent année après année. Pour lui, les personnages forts de cette aventure, ce sont Dominique, Marina et Valérie dans l’équipe médicale, qui sont vraiment les soutiens de l’aventure.
D’un naturel optimiste
Il y a pour lui 2 choses : « Si je veux voir le verre à moitié plein, le rallye a été maintes fois reporté et tout le monde a mis l’énergie qu’il fallait pour que ça finisse par repartir. Entre autres, tout le monde s’est fait vacciner. Je vois ça comme un inducteur de vaccination, les gens se sont tous fait vacciner, il n’y avait jamais de mauvaises raisons pour ne pas le faire, mais toujours que de bonnes raisons pour le faire. Ce rallye a même été une opportunité pour certains qui étaient hésitants et qui ont fini par le faire. Ensuite, on a essayé d’établir un protocole sanitaire le plus strict possible, afin que le Covid ne se diffuse pas sur le bivouac, et surtout, surtout, à la population marocaine. C’est vraiment l’objectif numéro un. Il fallait aussi retourner travailler au Maroc, parce qu’ils ont besoin de ce contact, et parce que ça leur permet de travailler. Mais pas à n’importe quel prix. Donc il fallait des conditions sanitaires strictes, même très strictes, pour nous permettre de faire ce rallye dans les meilleures conditions possibles. »
L’émotion chez les gazelles
L’image des gazelles, ce sont des images d’émotions, de rapprochements, où elles se serrent dans les bras les unes des autres. Ce sont des images fortes et assez festives. Julien espère que, grâce à ce protocole très strict, on va pouvoir retrouver ces images. Tout le monde a tellement bataillé qu’une énorme énergie positive a été créée. « Il n’y a qu’à voir le regard des gens, même sans retirer les masques, tellement heureux de se retrouver, de pouvoir partir et d’avoir l’impression d’avoir surmonté des montagnes pour pouvoir partir. » rajoute Julien en souriant derrière son masque.
Test PCR positif ?
Quand je lui demande ce qui se passera si un test PCR est positif, soit dans l’organisation, soit chez les gazelles, il me répond du tac-au-tac : « Clairement, la personne ne monte pas sur le bateau ! Ce ne sera pas au prix de risquer quelque chose, notamment pour les populations locales. Et si quelqu’un développe le Covid sur place, alors on a des dispositifs d’isolement pour les symptomatiques. Ceux qui seront suspects d’être positifs pourront être testés, soit en tests antigéniques soit en PCR, avec dispositifs d’isolement conformes aux recommandations marocaines, c’est à dire isolation dans un hôtel gouvernemental le temps nécessaire avec surveillance pour le cas exceptionnel où il ferait une forme plus sévère. Mais comme on est tous vaccinés, le risque est vraiment minime ».
Souvenirs, souvenirs
De toutes ces années passées au cœur du rallye, Julien a un souvenir particulier qui sans aucun doute amplifie son admiration pour la famille Maïenga : « C’est vrai que j’ai eu un vrai coup de foudre pour le Maroc, mais aussi pour la famille Maïenga, et je garderai dans mes souvenirs, non pas celui de désert, mais d’avoir réussi à rentrer sur le territoire marocain sans passeport, parce qu’une année, j’avais oublié celui-ci, et je ne sais pas par quelle magie Maïenga a pu me faire rentrer sans passeport après des heures de palabres ! Ça restera un souvenir marquant. »
Alors complètement “gazou ?
« C’est vrai que je suis admiratif de ce que Dominique a réussi à faire, elle a tordu le cou à des préjugés. Car oui c’est de la voiture, mais il y a le jeu qu’elle a su créer, et qui moi en tant qu’homme m’a fait dire un jour : et nous ?
Et quand elle a créé le GAM rally raid j’y ai participé, mais …woaw, c’est dur !
Les filles arrivent à faire des choses incroyables, à franchir des murs pas possibles… chapeau ! Je suis admiratif aussi sur la force de certaines personnes, des volontaires, qui se mettent au service des gazelles. On est tous attirés dans le même sens et ça, ça donne une force pour cette organisation, qui pour moi est unique dans toutes les organisations médicales sportives que je connais.
Si j’avais un message à faire passer à Dominique surtout après ces derniers mois, je lui dirais qu’on repart pour 30 ans ! Je suis prêt pour les 30 prochaines ! “