La deuxième journée marathon a emmené les équipages « sur la Lune »
MARATHON DAR KAOUA - OULAD DRISS
Étape 4
Loin du bivouac, les Gazelles n’ont pourtant pas fait de grasse matinée. Les premières se sont réveillées tôt pour partir dès les premières lueurs du jour. L’objectif, rattraper le retard de la veille et valider toutes les balises du jour. La plupart des équipages ont dormi entre les balises 4 et 5, alors il ne faut pas traîner pour les 180 km du jour. « On est un peu déçues d’avoir raté la balise 5 hier soir », confient d’ailleurs les Gazelles de l’équipage 118 (Najate AHBABACH / Lineda ET-TAMIMI), pourtant bien décidées à « passer une bonne journée ». « On a bien dormi donc ça va encore mieux qu’hier », s’amuse Catherine, de l’équipage 124 (Catherine CHAUVIN / Anne ESTOUDRE), avant d’expliquer : « aujourd’hui, on trace sur notre trajectoire et on fait pile le kilométrage qu’on veut à chaque fois ». « Ça motive d’autant plus qu’on va assez vite. Et puis être entre Gazelles, ça aide vraiment », souligne sa coéquipière Anne.
Si le temps presse pour certaines, cela n’empêche pas Sophie et Stéphanie, de la team 203 (Sophie LIOUST-BARDY / Stéphanie GOURLOO), de s’accorder une pause-café en balise 6. Une balise où les équipages prennent le temps de poser leurs points de la journée et de se retrouver pour échanger sur leur nuit, plus ou moins animée selon le lieu où elles ont bivouaqué. Pour cette fin d’étape, Claire, de l’équipage 186 (Claire SOLOGNY / Barbara BONNION), préfère, elle, éviter d’aller au cap car « on veut éviter la montagne ». « Ça va le faire », la rassure Stéphanie, de la team 203 (Sophie LIOUST-BARDY / Stéphanie GOURLOO). Les conseils des anciennes Gazelles sont souvent précieux.
La deuxième journée marathon offre elle aussi une belle variété de panoramas. « On passe de la pierre à l’oasis rien qu’en franchissant une montagne. C’est impressionnant ! Moi je pensais que le désert, ça n’était que du sable », s’étonne Agnès, de la team 600 (Marie BELINGARD / Agnès MOSSINA), ravie d’évoluer en véhicule électrique au beau milieu de ces paysages. Un constat partagé par Kristell, de l’équipage 161 (Andréa BEEL / Kristell PERRIGOT) : « Pour cette étape, on se serait crues sur la Lune ».
Une journée qui donne du fil à retordre aux Gazelles
Il y a eu des cailloux, oui, mais aussi du sable… Il ne faut pas se déshabituer avant l’étape à Chegaga ! « Ça nous avait manqué les petites dunes », ironise Lineda, de l’équipage 118 (Najate AHBABACH / Lineda ET-TAMIMI)qui prend son tankage du jour comme « une piqûre de rappel ». « On est devenues des patronnes », renchérit Najate, sa coéquipière. Une plaque de désensablage, un coup de pelle, une marche arrière et les voilà reparties ! Il reste encore des kilomètres avant la fin d’étape qui n’a pas fini de donner du fil à retordre aux Gazelles. Elles doivent donc rester concentrées jusqu’au bout. « Ça allait très bien jusqu’à maintenant mais on s’est trompées en balise 8 donc on a pris 8 km », regrette Elina, de la team 229 (Emilie KUHNI / Elina FAYE).
En balise 10, la chaleur commence à peser sur la course, quelques équipages s’arrêtent, le temps d’une pause à l’ombre auprès de leurs véhicules et tracent les derniers points pour les conduire jusqu’au nouveau bivouac. « On ménage le troisième membre de notre équipage, la voiture », expliquent Cécile et Florence, de l’équipage 168 (Florence LECLERC / Cécile LECLERC). Mieux vaut être en forme pour traverser l’incroyable cirque de Tafenna. Pas de chance pour la team 302 (Laetitia LALET / Karen CHRISTEL), qui ne profitent pas de la vue, obligées de changer une roue dans une montée étroite.
Après deux jours de marathon, les équipages arrivent jusqu’au nouveau bivouac, désormais installé à Oulad Driss (un peu plus au sud), où les attend une petite récompense !
Le glacier Gelato Art s’est installé à l’entrée du restaurant. Une bonne nouvelle pour les équipages après deux jours de chaleur. Susan, de l’équipage 269 (Helen TAIT WRIGHT / Susan ALEMANN), prend même une photo. Anne-Sophie, de la team 244 (Adélaïde COTTAIS / Anne-Sophie CHEREL), savoure sa glace à laquelle elle ne « s’attendait absolument pas en venant dans le désert ». On vous l’avait dit, cette 30e édition est pleine de surprises !
